Interview (French)
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Le plus surprenant avec Oasis c'est qu'ils arrivent à étonner tout le monde sans avoir jamais rien inventé tout en se faisant passer pour le meilleur groupe du monde. Proie rêvée des médias,chantres de l'excès, ils affirment pourtant être d'une banalité affligeante. Autant de contradictions que Liam Gallagher, chanteur et sex-symbol du groupe, revendique sans la moindre hésitation. Rencontre avec l'une des ultimes icônes du rock.
LIAM GALLAGHER
PROFESSION : ROCK STAR
Par Thomas Erber. Photos Nicolas Hidiroglou.
La discussion avec Liam, comme avec son frère Noel, est toujours précédée de quelques moments de tension. Va-t-il venir au rendez-vous ? Si oui dans quel état ? Sera-t-il consentant pour la séance photo initialement prévue? Va-t-on en arriver aux mains ?... Car il est vrai que des précédents malheureux avec les médias ont vite fait d'appeler l'appréhension. Il faut dire que le garçon a l'attitude qui va avec sa réputation. Celle d'un jeune prolétaire du nord de l'Angleterre devenu l'une des plus grosses rock stars de ces dix dernières années. Et rien que pour en être arrivé là, on imagine bien la dose d'arrogance et d'in- souciance qu'il faut posséder ; en plus du talent qu'il faut avoir su injecter dans des chansons pour qu'elles finissent par séduire plus de la moitié du globe. Car qu'on le veuille ou non, qu'on n'apprécie ou pas la musique d'Oasis, force est de reconnaître qu'elle a su plaire au plus grand nombre tout en conservant ur minimum d'authenticité. C'est aussi grâce à leur tempérament, grâce à une attitude qui leur a permis de combler de nombreuses déficiences artistiques - notamment quant à l'originalité de leur propos - que les frères Gallagher ont acquis un degré de crédibilité auprès des critiques les plus éminents. Une sorte de compensation par l'attitude qui s'est illustrée dans des bastons innombrables avec journalistes, hôtesses, musiciens du groupe et même entre frères ; des déclarations fracassantes faites à la presse ou aux tabloïds ; des rivalités médiatiques entretenues avec d'autres groupes des abus indécents d'alcool et de stupéfiants en tout genre pour parfaire la galeric... Soit l'intégrale d'une recette déjà bien éprouvée durant toutes les années soixante et soixante-dix par de nombreux groupes appartenant désormais à la mythologie du rockn'roll Seulement, là où beaucoup ont essayé les ingrédients parcimonieusement et à des fins plus liées à une quelconque politique marketing qu'à une véritable authenticité, les frères Gallagher ont mangé le plat tout cru en cultivant l'imagerie « Lennon-working class hero » dès leur premier cdignement de paupières. Lidée était de véhiculer le mythe en le vivant de l'intérieur, mais surtout en ne vivant qu'à travers lui et sans se soucier du reste. Du coup, avec eux, l'équation n'était plus comme pour beaucoup d'autres, < si les Beatles ont réussi, en les copiant nous devrions y arriver », mais plutôt « s'ils ont pu nous faire rêver, nous y parviendrons ». Par le pire ou pour le meilleur Du coup, les raisons étaient légitimes de craindre les pires débordements avant même le début de l'interview. Et surprise ! C'est à peine si les failles seront décelables a posteriori. Lhomme arrive cinq minutes avant l'heure du rern vous, se plie de bonne grâce à la séance photo et débute la discussion lui-même en vous demandant des nouvelles de Paris. Ville qu'il semble apprécier plus que de raison. Comme la plupart des gens qui n'y vivent pas à l'année me direz- vous. Mais au cours d'une interview avec ce genre de calibre, qui vous l'a jamais demandé, vous répondrai-je. Ainsi la rencontre pouvait débuter sur des bases étonnamment saines.
LE MAGAZINE DE LOPTIMUM. Votre quatrième album s'intitule Standing on the shoulder of giants (NDLR: Se tenir sur l'épaule de géants). A quels géants faites-vous allusion ?
LIAM GALLAGHER. S'il s'agit de musique, nous parlons de Led Zeppelin, des Who, des Stones, des Pistols ou de Jimi Hendrix. Tous ces groupes que j'aime et qui nous ont fait fantasmer durant notre adolescence. Mais seul le titre de l'album est un hommage, les chansons sont du pur Oasis et rien d'autre.
A votre tour, pourriez-vous devenir l'un de ces géants ?
Bien sûr. Car on ne devient une référence que si toute une génération a passé son adolescence à vous écouter. Et je pense que cela finira par être le cas avec Oasis. Si ça ne l'est pas déjà. Le passé est le passé, et quelle que soit l'époque nous devrons toujours le respecter, y faire référence.
Ne pensez-vous pas au contraire être l'une des dernières icônes du rock ?
Non. Parce ce que si nous le sommes, cela voudrait juste dire je pas bien mon job. Je ne veux pas être le dernier musicien qui finit par rester pour toujours dans la mémoire des gens. Car seul le rock Qui sait ce qui m'arrivera dans deux ans? Alors que le rock n'aura pas besoin de moi pour survivre. La musique est la musique. Elle transcende ses protagonistes.
Et cette théorie concernant la mort du rock, ou son extrême banalisation ?
Le rock ne meurt pas. Vraiment pas. Il y aura toujours autant de bons groupes de rock que de mauvais. C'était la même chose dans les année soixante. Il y avait seulement plus de groupes. Mais ça, ce n'est vraiment pas mon problème. Moi, je suis simplement ici pour moi, pour mon groupe...
Mais l'émergence des musiques électroniques ne le rend-il pas obsolète de fait?
Quoi ? La dance music?
Oui. Qui semble prendre de plus en plus d'importance.
Ah bon ? Pas dans mon monde. Tout ça c'est bidon. Ma grand-mère serait capable de le faire, ou moi en dormant. Il n'y a pas une ombre d'âme à l'intérieur. C'est une opinion qui n'engage que moi qui n'aime que le rock. Etce dernier ne mourra pas tant que j'en serai.
Vous êtes très attaché au passé, vous y faites sans cesse allusion. Pourquoi est-ce si important pour vous ?
C'est comme ça. Je pense juste que cétait la meilleure période musicale. Tu ne peux pas avancer si tu n'en tiens pas compte. Et la dance music (NDLR : en anglais le terme générique qui décrit les musiques électroniques est... dance music) croit qu'en lignorant, elle ira plus vite. Mais ça ne marche pas comme ça.
Ne pensez-vous pas être un peu démodé dans la conception de votre musique ?
Pas du tout. Je suis un type moderne...
Mais votre son est plus proche des sixties que de notre époque...
Ça n'est pas parce que tu utilises des instruments classiques que tu es démodé. La modernité n'a rien à voir avec ça. Sur l'album, il y a du mélotron. Alors parce que les Beatles ou Pink Floyd l'ont utilisé avant nous, cela voudrait dire que nous n'avons plus le droit d'en jouer sans passer pour des ringards. C'est ridicule, le rock va bien au-delà de toutes ces tendances. Il les surpasse haut la main...
Au moment où sort votre dernier album, le plus psychédélique de votre discographie, vous déclarez avoir arrêté les drogues et l'alcool ?
Mais je n'ai rien arrêté du tout.
Ah bon. Pourtant dans la presse anglaise, du NME à GQ, c'est ce que...
Mais ces magazines sont mensongers. Je n'ai rien arrêté du tout. Je me suis juste limité. Avant je consommais à tout-va, tout les jours... J'étais hors de moi- même. J'ai fait un break. Maintenant j'ai appris à me contrôler. C'est beaucoup mieux ainsi. N'oublions pas que maintenant je suis père. J'ai un enfant, une femme... Et du coup être défoncé n'est plus une priorité. J'ai une famille à assumer. Et si les gens me croient moins rock'n'roll pour cette raison, ils ont tort. Prendre ses responsabilités n'a jamais rien voulu dire d'autre qu'évoluer. Et ça n'est pas le fait d'être dans la musique ou connu qui doit t'en empêcher.
Qu'est-ce qui explique que vous soyez la proie incessante des médias ?
Simplement parce que tous les autres groupes sont pålots, qu'ils ne jouent pas le jeu, qu'ils n'ont rien à dire, ou à vendre. Mais sûrement pas à cause de mon mode de vie qui n'a rien de plus excitant que le tien. Je mange la même nourriture que tout le monde, utilise les mêmes toilettes que n'importe qui. Je suis parfaitement normal. La seule chose que m'apporte la musique, c'est d'être dans un groupe et de gagner de l'argent. Mais cest tout. Les seuls moments où ma vie diffère de celle des autres, c'est lorsque je suis sur la route, en tournée. Pour le reste, c'est d'une normalité confondante.
Etes-vous devenu accro à cet intérêt médiatique ?
Non. La seule chose à laquelle je suis accro, c'est moi. Tu crois que j'aime bien avoir des paparazzi tous les jours devant ma porte ? Tu crois que j'aime ne jamais pouvoir sortir au parc avec mon fils sans être photographié ? Vraiment pas. La seule raison pour laquelle j'aime être dans un magazine, c'est la bonne. La musique...
A l'époque où vous étiez arrogant violent les gens, que vous ?
Mais je n'ai jamais été arrogant. J'ai toujours été sûr de mon groupe, de notre talent. Si tu es poli avec moi, je ne te ferai rien de mal. Les gens qui m'ont traité d'arrogant feraient bien d'ouvrir un dictionnaire. Je suis un type cool. Tant qu'on le reste avec moi...
Si cet album d'Oasis ne marchait pas. Cela signifierait-il la fin du groupe ?
Absolument pas. Je me fous de savoir combien nous vendons de disques. Que nous en vendions un ou un million, cela n'a aucun effet sur notre désir de continuer à enregistrer des morceaux. Aussi longtemps que nous vivrons, nous ferons du rock!
Prétendez- vous toujours qu'Oasis fut le plus gros groupe des années quatre-vingt-dix ?
Bien sûr.
Pour quelles raisons ?
Parce que nous avons vendu le plus de disques, fait les plus grosses tournées. Mais les années quatre-vingt-dix sont terminées, et nous devons continuer essayer d'être ce groupe-là à l'avenir.
Justement, pensez-vous être capable de maintenir votre réputation à niveau ?
Mais bien sûr. Je n'ai que vingt-sept ans. Je ne vois vraiment pas où est problème.
... Et c'est là où, précisément, Oasis touche au mythe. Dans cet assemblage d'arrogance, d'efficacité et de naïveté « sincère ». Dans cette aptitude à retourner les contradictions avec une authenticité mordante. A jouer une musique trop entendue, mais qui fera toujours frémir notre émoi tant qu'elle sera réalisée avec sincérité effleurant ainsi notre incurable nostalgie, et tant qu'elle ne nuira pas à l'épanouissement des nouvelles musiques qui ne manqueront pas d'ici peu de la renvoyer définitivement au placard. A symboliser une époque qui devant l'amplitude de ses transitions a parfois du mal à discerner l'original du recyclage pour temporiser cette insatiable soif du « toujours plus neuf ». A vivre aussi tout d'un bloc, de la drogue à la paternité, des banlieues ouvrières au concert joué devant 250 000 personnes, il y a la frénésie d'une époque, celle des « possibles» probablement. Celle du rêve tout simplement et de l'anarchie rampante.
*NME (Neus Musical Express), magazine musical anglais de référence.
Oasis, Standing on the shoulder of giants, 1 CD (Epic). Sortie prévue le 29 février.
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Photo by Nicolas Hidiroglou
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